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 Attention, sortie de kunais (PV Mikan)

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MessageSujet: Attention, sortie de kunais (PV Mikan)   Attention, sortie de kunais (PV Mikan) I_icon_minitimeDim 28 Nov - 23:17

Deux jours de repos… Le week-end… En ce samedi plutôt froid, Kame s’était levée plus tôt qu’à son habitude. Elle ne manquait pas une occasion de faire la grasse matinée, tout comme celle d’aider une de ses protégés pour essayer de la faire progresser. C’est cependant avec difficulté qu’elle quitta la chaleur de la couette de son lit, baillant à s’en décrocher la mâchoire. Vêtue d’un grand tee-shirt informe plus gris blanc que blanc arrivant juste au-dessus de ses genoux, elle se dirigea d’un pas lent vers la cuisine. Elle jeta un coup d’œil vers l’horloge, et vu qu’elle avait la flemme de préparer un petit-déj et qu’elle devait rejoindre Mikan pour 10 h, c’est alors sans le moindre scrupule qu’elle se jeta sur la dernière part de sa pizza d’hier soir. Elle se laissa tomber sur une chaise pour sursauter au bruit et à la sensation de quelque chose s’écrasant sous elle. La bouche pleine, elle jeta un coup d’œil sous elle pour voir le carton vide d’une pizza datant sûrement de plusieurs jours pour qu’elle l’ait oublié. Elle releva la tête, balayant du regard la pièce de vie qui était un véritable dépotoir. Hier soir, elle avait du vouloir jouer au petit poucet au vu de ses vêtements jonchant le sol jusqu’à sa chambre. Mais bon, même cette vue ne la motiva nullement à faire du rangement, surtout qu’elle avait plus important et intéressant à faire. De plus, les seules visites qu’elle recevait étaient celles de ses amies fort habituées à… ça. Aucune inquiétude donc.

Kame termina sa dernière bouchée, but un verre d’eau qui traînait encore sur la table, avant de se relever en s’étirant. Elle zigzagua entre cartons, papiers, hauts, pantalons, sous-vêtements, avant d’arriver dans sa petite salle de bain où il y avait incontestablement besoin d’un bon coup de balai avec l’accumulation de cheveux tombés par terre. Leur couleur les rendait très repérable. Mais encore une fois tant pis, car une fois une bonne douche prise, la jeune femme savait que d’autres cheveux allaient les rejoindre lors du rituel quotidien du brossage. Son reflet en démontrait l’importance, au vu de sa chevelure ressemblant plus à un épouvantail qui a subit de fortes rafales de vent venant des quatre points cardinaux. La jeune femme passa ainsi un quart d’heure à se battre avec les nœuds avant de pouvoir enfin discipliner ses cheveux, redevenus tout lisses. Tout cela conclut par un bon gros éternuement, comme quoi elle aurait mieux fait de s’habiller avant plutôt que de risquer de prendre froid une fois la chaleur engendrée par la douche disparue. Elle se pencha au niveau de la porte pour regarder l’heure de l’horloge de la cuisine et elle se mit à paniquer. Elle devait être partie dans dix minutes. Ni une ni deux, elle se contenta d’un rapide brossage des dents avant de se précipiter dans sa chambre. Tirant ses tiroirs sans les refermer, elle prit au hasard des sous-vêtements qui se retrouvèrent dépareillés, mais ça, elle n’en avait absolument rien à faire. Elle enfila ensuite son débardeur noir, vite rejoint par son short et sa veste kaki. Histoire de ne pas avoir trop froid, elle se batailla avec des bas noirs épais en laine qui montaient jusqu’aux cuisses, sautillant comme un lapin. A trop se presser, elle se cassa deux fois la figure sur son lit durant ce difficile… processus. Et heureusement que les dits bas étaient en laine, sinon, ils auraient été déjà bien filés.

Enfin, Kame se permit de respirer un petit coup, avant de mettre le modèle banal de chaussures shinobis de couleurs noires, inconsciente de sa grosse faute de goût avec les bas dépassant au niveau des orteils…. C’était comme mettre des chaussettes avec des claquettes ou des tonks. Elle ferma sa veste, prit sa box de ninja avec des kunais, ses clés, et sortit en courant de son appartement. La jeune femme se fit grandement remarquer dans la rue, plus que d’habitude. Longue chevelure verte voletant derrière elle, elle manqua de peu de bousculer une mère et ses deux enfants, un saut sur le côté évitant le choc. Elle percevait des regards curieux mais d’autres moqueurs aussi posés sur elle. Elle essaya de se concentrer plutôt sur un résumé de l’organisation de l’entraînement de Mikan qu’elle avait établi hier soir dans sa tête. Mais un simple regard sur deux femmes dont l’une qui pointait un doigt vers ses pieds en affichant un sourire moqueur et hautain détourna son attention. Elle reconnut deux jônins qu’elle enviait pour leur assurance et baissa la tête en ralentissant son allure, se demandant bien ce qui n’allait pas avec ses pieds. Elle ne voyait rien, ce n’était pas comme si elle avait mis des couleurs jurant entre elles et…. BAM. Kame se retrouva fesses à terre, après avoir bousculé deux hommes en train de décharger des cartons. Elle cligna des yeux, les deux femmes d’avant étant hilares, avant de se reprendre, s’excusant d’une voix très faible. La seconde d’après, elle ne demanda pas son reste, repartant en courant de plus belle jusqu’à arriver au lieu du rendez-vous, essoufflée, les joues en feu.

La jeune femme tapota ses joues comme pour en chasser les couleurs et reprit son souffle. Elle se trouvait à l’entrée d’un champ derrière les dernières maisons à l’est du village caché de l’herbe. L’avantage de ce champ était qu’il était bordé d’arbres presque tous en ligne. Le meilleur endroit étant incontestablement à gauche de l’entrée du champ, les arbres y étaient un peu plus serrés, idéal pour y placer des cibles. « Mikan ! Tu es là ? » appela-telle, un grand sourire aux lèvres, rayonnante, en oubliant déjà le petit incident de tout à l’heure. Ce n’est qu’après qu’elle se mit à chercher des yeux la silhouette de son élève. Sachant qu’elle n’était pas en avance, la logique voulait que Mikan soit déjà là. Peut-être à trifouiller une de ses dernières inventions.
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MessageSujet: Re: Attention, sortie de kunais (PV Mikan)   Attention, sortie de kunais (PV Mikan) I_icon_minitimeLun 29 Nov - 12:11

Déjà debout ? lui avait demandé sa mère à son réveil alors que Mikan était déjà attablée dans la cuisine, la langue serrée entre les dents, à bricoler sa cafetière. Cela lui donna l'occasion de râler une énième fois sur sa passion qu'elle qualifiait volontiers de malsaine, sans vraiment y mettre une sincère assurance cependant ; il y avait des choses auxquelles ses parents s'étaient tout simplement résignés, se contentant alors de bouder les poupées en période de Noël ou à l'approche de l'anniversaire de leur seule fille pour mieux se pencher sur les kits du petit bricoleur ou les jouets robotiques réputés d'Amegakure. Réprimant un bâillement alors qu'au dehors le coq de la basse-cour entonnait son chant pour la énième fois, la matriarche retira le percolateur des mains de sa princesse garçon manquée sans sommation pour aller se préparer une tasse de caféine sous les yeux dépités de la principale concernée. « J'ai arrangé le flux à l'arrivée. » déclara-t-elle finalement après quelques secondes, retrouvant un sourire enfantilement enjoué tandis que sa mère laissait entendre un Ah ? vaguement intéressé du la femme qui vient de se lever et qui aimerait prendre son café dans le silence. « Papa me l'a demandé. Il est déjà parti aux champs. Maintenant, on peut faire deux tasses en même temps. » enchaîna la petite en se levant avec agilité, levant une main pour appuyer sur le bouton d'enregistrement de son casque. L'instant d'après, sa génitrice hurlait alors qu'un jet brûlant agressait sa jambe, insultant de mots que ma morale m'empêche de retranscrire ici les innovations de Mikan qu'elle renvoya illico presto dans sa chambre, et tu n'en sortiras pas tant que je n'aurais pas décidé le contraire jeune fille, et va me prendre une douche, je t'ai déjà dit que je détestais te voir traîner en pyjama ! Habituée au manque d'enthousiasme de son aînée et à ses paroles colériques souvent décousues, la petite s'approcha, posa un baiser sur la joue de cette dernière en guise de bonjour puis repartit comme elle était venue. Bon. Maintenant, salle de bain ; elle allait voir si l'addon du pommeau qu'elle avait créé marchait !

Au moment de partir, sa mère, déjà calmée et soucieuse d'apporter à sa progéniture le soin qu'elle méritait, l'arma de couches vestimentaires particulièrement chaudes et lui imposa des bottes polaires qu'elle n'avait pas encore équipées de plantales, ce qui, bien sûr, la fit allégremment râler à coup de mais que va dire professeur ? c'est un entraînement maman je dois être opérationnelle ! en vain, bien évidemment. Il y avait des autorités que l'on ne saurait braver, même avec toute la volonté du Monde. L'inquiétude parentale face à l'hiver précoce était indéniablement le danger le plus pesant qu'ait jamais connu un shinobi normalement constitué. Reniflant son écharpe parfumée à la lessive florale du pays de l'herbe, Mikan fit ses premiers pas dans réajustant son casque sur sa tête, gênée par le bonnet enfilé en-dessous que sa mère lui avait imposé. Vraiment, quand elle serait adulte, elle se contenterait de ne jamais sortir les jours de grand froid : ce serait tout de même beaucoup plus simple !

Les rues de Kusa, encore désertes en cette heure matinale, respirait la nature salée saupoudée de la rosée nocturne, ennivrant les narines de la gamine qui sourit avec bonne humeur. L'avantage de vivre dans un village caché axé sur l'agriculture biologique et le respect des êtres vivants, quels qu'ils soient, restait encore d'évoluer dans une sphère à l'ambiance paisible et particulièrement saine. Un paradis rêvé pour les mômes dans son genre, outre pour les paysans et les adorateurs des légumes frais qui venaient s'approvisionner à la ferme même. Rapidement, Mikan rejoignit le champ où elle devait retrouver Kame-sensei, en avance bien entendu ; c'était une caractéristique relative à sa famille et plus précisément aux jeunes, qui se retrouvaient éclaboussés de ces vestiges agriculteurs dés leur plus jeune âge. Le Monde appartient à ceux qui se lèvent tôt : qu'on se le dise. De ce fait, l'adage avait influencé Mikan assez tôt et assez longtemps pour que, toute sa vie, l'on ait jamais à se plaindre de sa paresse matinale ou de ses retards intempestifs. Au contraire des ponctuels maniaques, elle n'était juste pas capable de ne pas arriver en avance. S'installant en tailleur parmi les hautes herbes encore fraiches, Mikan se mit à réfléchir sur la meilleure de choses à faire : rapidement, cependant, elle extirpa un tournevis de sa poche et se mit à bricoler une sphère métallique qu'elle retira de sa seconde poche. Plusieurs minutes s'écoulèrent sans qu'elle ne le remarque avant que la voix de Kame Yuriko retentisse un peu plus loin. « Je suis là. » répondit l'interpellée sans relever les yeux, plongée dans ses travaux mais cependant ouverte à l'interruption de son aînée aux cheveux verts. Sa professeur avait ce privilège dans le coeur et l'esprit de son élève : jamais elle ne s'énerverait contre elle ou serait désagréable avec elle si elle l'empêchait de s'adonner à sa passion toute relative.
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MessageSujet: Re: Attention, sortie de kunais (PV Mikan)   Attention, sortie de kunais (PV Mikan) I_icon_minitimeMar 30 Nov - 20:47

Kame reconnut de suite la voix de Mikan qui se trouvait assise parmi les hautes herbes. Elle pouvait apercevoir son casque qui dépassait un peu du champ. Son sourire s’agrandit alors qu’elle s’avança avec plaisir dans les herbes encore couvertes de rosée par endroit. Contact humide et froid que la laine de ses bas lui évitait de trop ressentir. Elle ne détestait pas l’hiver, au contraire, c’était une saison où on ne lui reprochait pas de rester la plupart du temps enfermée bien au chaud chez elle. Elle regrettait peut-être juste de ne pas voir un vert aussi resplendissant qu’au printemps sous la lueur du soleil. Là, il ne serait pas si agréable que cela de s’allonger dans le champ pour y faire un petit somme. Une fois arrivée prés de Mikan, elle s’agenouilla, préférant largement être à sa hauteur. C’était aussi peut-être pour cela qu’on la qualifiait proche des gens, dans sa façon d’agir. En dehors des hommes bien évidemment… La tenue adaptée à la température de Mikan n’échappa pas à son regard, ce fut tout d’abord le bonnet sous le casque de cette dernière qui attira le plus son attention. Elle devina déjà que ça devait la gêner, en connaissance de la confiance que lui donnaient ses bibelots. D’ailleurs, encore une fois, le but de l’entraînement d’aujourd’hui était d’aider la petite fille à lancer un kunai de ses propres mains, et sans aucun autre artifice.

-Bonjour Mikan, tu vas bien ? Qu’es-tu en train de bricoler ?

Kame baissa les yeux vers la sphère métallique que son élève était en train de tripatouiller, démontrant un sincère intérêt. Oui, elle s’intéressait aux idées que pouvait avoir le jeune esprit devant elle, car ces dernières étaient loin d’être bêtes ou inutiles, contrairement aux autres qui en étaient exaspérés ou même ne manquaient pas de moqueries. Il fallait croire que sa patience était supérieure à la majorité. Son regard s’égara plus bas, quelque chose lui faisant prendre un air perplexe. Mikan ne portait pas ses habituelles chaussures. De toute évidence, sa mère avait eut le dernier mot aujourd’hui, pour privilégier de bonnes couches pour ne pas attraper froid à l’utilité du point de vue de son élève. Un petit soupir amusé traversa ses lèvres, en même temps qu’elle repoussa une partie de ses cheveux qui étaient tombés devant son visage, l’empêchant de tout discerner.

-Je vois que tu n’as pas tes chaussures habituelles, mais ça devrait aller, aujourd’hui, on va à nouveau travailler le lancer de kunais. Je te laisse terminer ce que tu fais, je vais m’occuper des cibles.

Kame adressa de nouveau un sourire à Mikan, tapota doucement sur son casque au passage, avant de se relever pour se diriger vers les arbres les plus proches d’une des habitations. Les arbres étaient peu nombreux, principalement présent prés de villes ou de villages. Et là, c’était le seul endroit de ceux bordant le champ où ils étaient assez rapprochés pour un entraînement au niveau de son élève. Elève qu’elle préférait laisser terminer de bricoler un peu, lui accordant le temps qu’elle passa à dessiner les cibles sur l’écorce des arbres. On voyait encore celles qu’elle avait faites la dernière fois, mais cette fois, elle avait décidé de faire des carrés plus grands, histoire de faciliter un peu les choses. La jeune femme recula pou regarder les trois troncs devant elle, celui de gauche ayant une cible un peu plus élevée et plus petite que les deux autres, faîtes au centre. Puis qui sait, peut-être que tout se passerait bien, et que les habituelles cibles rondes, plus petites, serviraient. Espoir… Ah ça, elle en gardait toujours, et davantage avec Mikan. Comme si elle craignait que d’autres sensei n’aient pas la patience de l’aider comme il le fallait, et ni de prendre le temps de la comprendre… Et même si le temps n’était pas encore venu, elle appréhendait le moment où Mikan pourrait devenir genin et se retrouver en équipe. Est-ce que ça se passerait bien ? Kame savait qu’il n’était pas bon non plus de la surprotéger, la petite fille vers qui elle retourna allait devoir voler de ses propres ailes un jour… Mais malgré tout, elle n’en restait pas moins très inquiète à chaque fois qu’elle se projetait vers le futur. C’est aussi ce qui faisait une grande motivation à enseigner du mieux qu’elle pouvait toutes ses têtes blondes, histoire qu’elles aient les meilleures bases pour leur vie future. La jeune femme chassa l’expression inquiète qui s’était installée sur son visage et tendit avec un sourire la main à Mikan.

-Tu as finit ce que tu faisais ? On ferait mieux de commencer, tu as amené des kunais ?

Question pouvant paraître idiote, mais Kame se souvenait elle-même d’en avoir oublié pour l’académie quand elle y était. Et pourtant, leur sensei les avait prévenus, il fallait croire qu’elle n’avait pas du tout envie ce jour-là d’être évaluée sur le lancer de kunais. Un petit rire à ce souvenir s’échappa d’entre ses lèvres.
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MessageSujet: Re: Attention, sortie de kunais (PV Mikan)   Attention, sortie de kunais (PV Mikan) I_icon_minitimeLun 6 Déc - 17:08

Le regard concentré et rivé sur sa sphère, Mikan consentit cependant à relever légèrement les yeux vers sa professeure lorsque cette dernière s’agenouilla devant elle pour mieux lui adresser la parole. La gamine cilla une seconde, comme perdue dans ses propres pensées opposées et se débattant pour mieux se reconnecter avec la réalité, avant d’adresser un sourire affable à Kame, hochant la tête dans le même temps qu’elle lui répondait, abaissant ses mains pour mieux éloigner la source des interférences et ainsi se vouer entièrement à son aînée. Pour le moment seulement, cependant : il lui restait quelques touches à ajouter à sa nouvelle bricole pour la terminer, et elle comptait bien l’achever avant de passer à autre chose. L’esprit d’un enfant est parfois bien obstiné dans son exclusivité, et Mikan n’était pas une exception à la règle. « Bonjour, professeur Kame. Je vais bien, et vous ? » commença-t-elle alors avant de lever sa main gauche, sa dextérité innée, pour lui présenter la petite boule métallique. « Ça ? C’est un pense-bête. J’y ai placé des aimants et une antenne de radio. Quand on le met près de sa tête.. » Là, elle leva l’objet et le posa contre sa tempe pour illustrer ses mots. « .. On se concentre uniquement sur la chose la plus primordiale de notre esprit, que ce soit conscient ou non. Ça permet de se rappeler des choses importantes. » assura-t-elle finalement en hochant la tête, persuadée de son invention. Au moins était-ce quelque chose d’inoffensif cette fois-ci. Mikan, cependant, était certaine de ce qu’elle avançait : depuis qu’elle avait commencé à travailler sur ce projet, elle ne pensait plus qu’à ce dernier, éludant tout le reste avec un naturel désarmant. Elle ne possédait pas encore la maturité nécessaire pour comprendre sa propre opiniâtreté puérile et, de ce fait, l’inutilité flagrante de son originalité. Au moins cultivait-elle son plaisir.

« D’accord. Merci. » sourit-elle ensuite alors que Kame se relevait pour aller installer les cibles, lui laissant le temps nécessaire de terminer sa lubie. Un instant, elle repensa aux mots de l’adulte : travailler le lancer de kunai. Ce qui sous-entendait qu’elle n’aurait pas besoin de son blaster-o-jutsu. L’holster artisanal qu’elle portait constamment à la ceinture lui parut une seconde particulièrement lourd, comme habité d’une rancœur qu’elle encaissa sans sourciller. De toute façon, elle aurait largement le temps de s’entraîner avec lui le temps venu : la confiance qu’elle avait en la chûnin était telle qu’elle ne se permettrait jamais de remettre en cause la moindre de ses décisions. Chaque chose en son temps, lui répétait-on régulièrement, et Mikan se contentait alors d’hocher sagement la tête pour acquiescer lorsque son vis-à-vis se nommait Kame Yuriko. Nul doute qu’en cas d’abus, la préadolescente se chargerait se faire part de son mécontentement, mais sa professeure n’était pas de ce bord, ou alors le cachait-elle suffisamment pour que Mikan ne s’en rende pas compte. Travailler son lancer d’armes blanches à mains nues, cependant, l’embêtait quelque peu : elle n’avait aucune confiance en ses capacités naturelles, d’où l’utilité de ses atouts mécaniques. Un petit soupir passa outre la barrière de ses lèvres alors que Kame s’était déjà éloignée. Ce serait encore un carnage, évidemment. Mais peu importe : un jour, elle découragerait son aînée et se concentrerait uniquement sur ses artifices originaux.

Dans son immaturité naïve, Mikan ne pensait pas un seul instant à l’avenir, quand elle serait en groupe avec un jônin et deux autres genin. Si ça ne tenait qu’à elle, elle passerait toute son éducation shinobi aux côtés de son adulte actuelle, avant de devenir une chûnin assez respectable pour travailler à la sécurité de son village caché (son rêve, où elle pourrait à loisir apprendre à maîtriser une affinité Kinton qu’elle était persuadée d’avoir quelque part dans ses gênes tout en bidouillant les bignotos responsables de la protection de son allégeance). L’avenir saurait lui donner tort bien assez tôt, aussi se complaisait-elle sans le savoir dans un rêve éphémère candide que personne, jusqu’ici, n’avait réussi à atteindre. Un dernier coup de tournevis plus tard, et la gamine fit rebondir la sphère sur son genou pour vérifier sa solidité. Un sourire arqua ses lèvres lorsqu’elle s’aperçut son succès, avant de relever les yeux vers Kame qui, dans un excellent timing, était revenue près d’elle pour lui tendre la main. Mikan se remit debout avec son aide en la remerciant à demi-mots, s’époussetant vaguement pour réajuster son casque. « Oui, c’est bon. » assura la fillette en rangeant son pense-bête dans sa ninja box de laquelle elle sortit quelques kunai sous les rires de sa professeure. « Qu’est-ce qu’il y a de drôle ? » demanda-t-elle alors en cillant de curiosité, se demandant si elle n’en avait pas apporté trop. Son père, qui lui avait founi sa ninja box et tout l’attirail qui allait avec – ce qui expliquait alors l’apparence vieillotte de tous ses arsenal ninja, qui étaient bien plus vieux qu’elle – lui avait pourtant dit qu’il fallait mieux être prévoyant. Tant pis, songea-t-elle en haussant les épaules. Au moins en aurait-elle en réserve pour la prochaine fois.
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MessageSujet: Re: Attention, sortie de kunais (PV Mikan)   Attention, sortie de kunais (PV Mikan) I_icon_minitimeMer 8 Déc - 13:54

Kame esquissa un sourire tout en disant qu’elle allait bien. En fait, les rares fois où elle avait dit que ça n’allait pas devait à peine se compter sur les doigts d’une main. Et elle devait correspondre à la période du deuil de son grand frère. Autant dire que Mikan n’avait jamais du la voir déprimée ou quoique ce soit d’autre de ce genre. Elle haussa un sourcil aux explications de son élève sur ce qu’elle bricolait. Un pense-bête… Ce n’était pas idiot, même si l’utilité ne correspondait pas à ce que chercherait un shinobi. Mais Mikan était encore une enfant, désirant sûrement à s’épanouir avec sa passion, une bonne chose. Au moins, elle avait quelque chose à quoi elle tenait. La jeune professeure était désespérée par ses élèves qui restaient sans réponse à la question de « ce qu’ils aimaient vraiment faire ? », elle craignait qu’ils ne sachent pas plus tard dire ce qu’ils envisageaient pour leur avenir et leur carrière… Une question qui allait arriver plus vite qu’ils ne le croient. Enfin, Kame laissa le temps de finir à son élève pendant qu’elle partit faire les cibles pour l’entraînement. Oh, elle ne s’était pas attendue à voir le quelconque enjouement chez Mikan, surtout quand cette dernière était à fond à faire son pense-bête. Elle restait quand même très sceptique sur l’idée de fonctionnement de son élève, mais elle n’avait pas le cœur à lui faire part de ce détail. Il était sûrement plus bénéfique que Mikan se rende compte d’elle-même que c’était plus compliqué. Créer un système pour se faire rappeler des choses…. La mémoire était quand même un phénomène complexe…

Kame termina de dessiner les cibles, et enfouit au plus profond d’elle-même ses pensées inquiètes sur l’avenir de Mikan en particulier, avant de revenir vers cette dernière qui finissait son bricolage. Une bonne coordination à l’instant, alors qu’elle aidait son élève à se relever, s’assurant qu’elle avait bien des kunais. Un propre souvenir sur une de ses bêtises, si on pouvait le dire, quand elle avait le même âge de la fillette au casque. Et il ne fut pas du tout étonnant que Mikan reste perplexe alors que Kame riait à se souvenir en même temps que cette dernière avait sortit ses kunais. La jeune femme comprit vite que son élève pouvait se méprendre et elle secoua la main en un geste typique de « non, non, ce n’est pas ça, pas du tout », avec un sourire assurant, le temps de chasser l’image de l’expression de son ancien professeur de l’académie.

-Je riais de moi-même, Mikan, ne t’inquiètes pas… En fait, quand j’avais ton âge, un entraînement de lancer de kunais, justement, était prévu à l’académie, on avait tous été bien prévenu pour amener nos propres kunais… Et mon manque d’envie ce jour-là s’est exprimé par l’oubli de mes kunais… Le souvenir de la tête de mon ancien professeur m’a fait rire, ainsi que moi… Des petites choses comme ça qui ont alimenté ma réputation d’étourdie.

Kame s’étira ensuite tout en regardant autour d’elle. Bon, il n’y avait pas trop de monde, et même si elles étaient proches des habitations, ça devrait aller. Elle avait connaissance du danger que pouvait représenter Mikan quand elle lançait ses kunais à mains nues, mais, ce n’était pas une raison pour ne pas l’aider. C’était un apprentissage primordial pour devenir shinobi, et puis, ça ne pouvait pas être pire que l’autre fois où son élève avait fait tomber un nid qu’elle avait transpercé en plein milieu, alors que la cible était à deux mètres plus bas. Une situation assez déstabilisante, et culpabilisante, surtout en voyant les parents oiseaux tournaient autour du nid défait sans savoir quoi faire mais leurs œufs étaient au moins indemnes. Kame en avait profité pour montrer à Mikan comment faire un nid, qu’elle avait ensuite perché à la place de l’ancien, les œufs dedans, en espérant que son odeur laissée dessus ne ferait pas fuir le couple d’oiseaux. Elle était repassée deux jours après et avait été soulagée de voir la maman oiseau bien installer dans le nid, à couver ses œufs. Donc, là, elle partait optimiste pour aujourd’hui.

-Suis-moi, nous allons commencer par la cible au milieu. On évoluera peu à peu par la suite. Puis, après, si tu veux, on pourra tester ton pense-bête.

Kame s’était avancée jusqu’aux cibles, se plaçant à deux mètres de ces dernières, et invitant donc Mikan à se placer en face de celle au milieu. Si tout se passait bien, elle pourrait envisager de la faire reculer d’un mètre plus tard. Et elle sourit, en se disant que l’idée d’un essai intéressant pour son élève après pourrait la motiver davantage. Oh bien sûr, même si l’entraînement se révélait mauvais, elle ne reviendrait pas sur sa proposition. Elle n’était absolument pas de ce genre, le but était au contraire d’éviter que tout ça devienne déplaisant pour la fillette.

-Aller, vas-y ! Fais attention à bien prendre en main ton kunai avant tout.

Kame se tenait à côté de Mikan, redevenant bien sérieuse, et prête à l’observer faire, sans intervenir une première fois, pour ensuite lui donner des conseils plus concrets.
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