Shiho Arashi - fiche terminée.

Dis-moi qui tu es, et tu auras le droit à un énorme bol de ramen !
Arashi Shiho, ou Shi, et même Shi-Shi pour les plus blagueurs d'entre nous, c'est la fille la plus entière que le village de Suna connaisse, et c'est peu de le dire. Si vous pensiez trouver ici le genre d'adolescentes complètement décérébrées et frigides, belles à en crever et manipulatrices, et bien c'est foutu ! Shiho peut vous sortir tout ce qui lui passe par la tête, elle ne réfléchit que très rarement avant de parler et même avant d'agir ce qui peut être un grand défaut car on ne la prend pas souvent au sérieux. On la voit plus comme une gamine, une petite fille qui n'a pas sa langue dans sa poche et qui ennuie tout le monde avec ses histoires à dormir debout. C'est une féru de légendes et d'histoires qui font peurs, et le pire c'est qu'elle y croit à fond !
Elle a du mal à être perçu comme quelqu'un de responsable, car elle perd très rapidement son sang froid. Shi est du genre à s'énerver pour un rien, à péter un plomb parce qu'on l'a bousculé sans le faire exprès par exemple. En gros, c'est une fille impulsive qui réagit au quart de tour avec la plus grande sincérité qu'elle puisse trouver.
Elle n'est pas méchante, loin de là. C'est juste que le mensonge et les cachoteries ne sont pas son fort. Depuis toute petite ses parents lui ont appris le respect, et jamais Shiho ne se montrera irrespectueuse envers ses ainés, à moins qu'elle ait quelque chose à leur reprocher et là elle se met à agir sans penser aux conséquences (voir chapitre 1 xD). Mais jusque là, aucun problème à l'horizon.
Du style tête en l'air, c'est une miss catastrophe en puissance. Écartez-vous, poussez-vous, ne restez pas sur son chemin ! Sinon vous aurez le malheur de gouter à la puissance destructrice de sa maladresse ! J'exagère ? Vous trouvez ? Et bien installez-vous, pour voir, à côté d'elle dans un restaurant ou bien croisez-la simplement dans la rue et vous aurez une chance sur deux de vous retrouver brûler par un plat de ramen, ou ensevelit sous une tonne de bouquins qu'elle aura laissé s'échapper de ses mains. C'est fatigant je vous l'accorde, et tout autant pour elle car c'est encore un problème avec lequel elle doit se battre pour qu'on la prenne un peu plus au sérieux.
Heureusement que c'est une élève brillante, elle a toujours obtenu ses examens avec les félicitations. Mais c'est tout autre chose sur le terrain, malgré sa connaissance des techniques, son impulsivité lui amène souvent beaucoup d'ennuis. C'est ce qui fait son charme et sa marque de fabrique made in Arashi family, si je puis dire !

Je suis sûr que ton histoire est passionnante (ou pas) !
- SHIHOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO !!!!!!
Les rayons du soleil brulant passaient par la fenêtre entre-ouverte de la pièce, et venaient se poser sur le visage d'une jeune fille endormie. Son expression était paisible, le rêve qu'elle devait être en train de faire semblait lui convenir mais tout cela se termina bien vite dans un bruit éclatant qui la tira rapidement de son doux sommeil.

- Shiiiii, réveilles-toi !! Qu'est-ce que tu fous encore affalée sur ton lit ?? Lèves-toiiiii !
Un petit garçon surexcité la poussait dans tous les sens, la pinçait, la mordait, bref. Il faisait vraiment tout ce qui était en son pouvoir pour réveiller la marmotte de son hibernation. Ce garçon c'était Kotâ, le deuxième et dernier enfant de la famille Arashi. Aujourd'hui c'était un grand jour pour lui puisque c'était le jour de son entrée à l'Académie ninja de Suna. Il était excité comme une puce ! Rien de plus normal, à vrai dire. Kotâ aimait beaucoup sa sœur, il en était très proche. C'est elle qui lui apprit, depuis qu'il était en âge de comprendre, l'art d'être un bon ninja. Shiho était son modèle, et elle lui avait jurer de l'accompagner pour son passage de l'épreuve d'entrée à l'Académie.

Après un temps d'émergence rapide, Shiho se réveilla et se laissa trainer par le bras jusqu'au rez-de-chaussée de la petite maison familiale. A peine arrivée à la cuisine, son père lui enfila un gâteau de riz dans la bouche. C'était pour « prendre des forces », toujours la même rengaine avec le paternel. Rien de plus important pour lui que de bien manger ! Normal, il tenait la petite restauration rapide du centre la plus populaire, et ses conseils étaient toujours bon à prendre.
La maison était modeste et pas vraiment décorée. Elle manquait d'une touche féminine, mais ça convenait plutôt bien aux membres de la famille. La mère de cette petite communauté n'était plus de ce monde, une maladie l'avait emporté il y a deux ans de cela maintenant.

Sans avoir le temps de se préparer, Shiho fût embarquée dehors par son petit frère, en route vers l'Académie ninja de Suna. Ça ne la dérangeait pas de sortir dans la rue, la tête enfarinée. Cette fille n'était vraiment pas du genre à se pouponner le matin. Ses cheveux verts étaient coupés d'une façon assez étrange, et courts comparés à la mode féminine du moment. Shi n'était pas vraiment une « menace » pour les adolescentes en chaleur de son âge. Elle ne s'intéressait pas aux garçons, et son physique banal ne lui permettait pas vraiment de les attirer non plus. Petite et plate, on ne la considérait pas comme une véritable concurrente, si concurrence il y avait bien sûr.
Arrivé l'Académie, Kotâ fût prit d'une angoisse terrible. C'est une tape sur la tête et un grognement de la part de sa sœur qui le firent vite entrer à l'intérieur. Ça y est, il était parti pour devenir ninja. Enfin, fallait-il encore attendre six années avant qu'il ne montre de quoi il était capable sur le terrain.

La vue de l'académie rappela quelques souvenirs à Shiho. Elle se souvint du jour où la feuille qu'elle tenait dans ses mains se fissura, montrant ainsi son affiliation au vent. Ses premières années en tant que genin n'avait pas été un franc succès. Elle ne s'entendait pas avec ses équipiers. Une pimbêche blonde, et un égocentrique poilu. Seul son Sensei était bon à prendre dans cette histoire, mais elle ne le voyait plus énormément, il avait eu en charge une nouvelle équipe, et elle, maintenant elle était Chûnin depuis peu. Deux petites missions depuis son diplôme fraichement obtenu, et rien de très palpitant. Elle se demandait si, au final, son village avait vraiment confiance en elle.